Contrairement aux appartements, locaux commerciaux, immeubles, et autres, un terrain est un bien immobilier non bâti. Son estimation est alors particulière puisque son prix sera fondamentalement tributaire de son emplacement et notamment de son usage. Le présent article vous explique donc comment vous pourrez estimer la valeur de votre terrain.
Informez-vous
Pour définir le prix de votre terrain, trois options se présentent à vous. Quelle que soit celle que vous choisissez, une mauvaise évaluation de la constructibilité peut vous amener à afficher un coût très haut qui ne coïncide pas avec le marché réel.
Vous devez alors vous renseigner auprès du cadastre sur les limites de la parcelle, son environnement et la présence ou non de construction. Ensuite, il faut consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme). Enfin, vous devez consulter le certificat d’urbanisme pour déterminer si le bien est constructible ou non.
Estimation d’un terrain à bâtir
Les domaines dits « constructibles » se font rares en France, particulièrement en zones urbaines. Ils sont alors de plus en plus recherchés et leur valeur s’accroit de façon exponentielle. Il est donc vivement recommandé de vous faire épauler par un professionnel de l’immobilier si vous envisagez de vendre votre terrain.
Les paramètres à prendre en considération sont :
- la situation géographique du domaine,
- sa viabilité,
- ses qualités physiques telles que son relief, sa configuration, l’existence éventuelle de servitude d’alignements, etc.
Après l’appréciation de ces critères, un expert vous aidera à calculer avec précision votre coefficient d’occupation des sols pour déterminer la taille possible de la construction, ce qui aura aussi un impact sur le coût estimatif du terrain. Enfin, il appliquera soit la méthode par lots, soit celle par zone.
Estimation d’un terrain non constructible
Estimer la valeur d’un terrain non constructible est très compliqué. Le spécialiste en immobilier sera donc d’une grande utilité puisqu’il saura vous mener vers une estimation et une expertise fiables. Par ailleurs, il s’agit d’une garantie pour vous, car dès que le besoin se présente, vous pourrez vous retourner contre lui.
Dans un premier temps, il devra définir si le bien est en zone « à urbaniser » ou « agricoles, forestières et naturelles ». Ensuite, il prendra en compte les critères physiques de ce dernier, les facteurs juridiques et les paramètres économiques. Enfin, il fera une étude du marché immobilier local afin d’obtenir une appréciation optimale.
Estimation d’un terrain agricole
Le terrain agricole fait partie des biens non constructibles, mais il présente des attributs très spécifiques. En effet, son estimation consiste à fixer une valeur moyenne à l’hectare et à se fondre sur le coût des transactions récentes concernant des exploitations analogues. Dans cette évaluation, les critères prédominants sont la qualité et la nature de la terre : est-elle labourable et productrice ?
La présence de plantations (vignes, vergers, céréales, etc.) va aussi entrer en ligne de compte. Enfin, l’élément de référence incontournable pour l’appréciation est le barème de la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural). Il classe les diverses ventes de terres agricoles et fixe un prix moyen indicatif de la valeur vénale de ces parcelles.
En définitive, pour estimer la valeur de votre terrain, vous devez d’abord réunir tous les éléments physiques juridiques liés à celui-ci. Ensuite, il faut rechercher s’il est constructible ou non. Pour finir, vous aurez besoin des conseils d’un professionnel de l’immobilier selon la catégorie de votre bien.